Blog SNPTES de l'académie de Grenoble

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

QUEL AVENIR POUR LES BIBLIOTHEQUES DE COMPOSANTES DE L’UGA ?

 

! Pétition !

  • Une hausse des  droits d’inscription des étudiants
  • La réduction de l’offre de documents imprimés et électroniques
  • Le recours à une contribution de l’ensemble des laboratoires
  • La disparition des services assurés par les bibliothèques associées

 

Soit disposer de moins mais payer plus !!!

 

 

Quel avenir pour les bibliothèques de composantes de l’UGA ?

 

Contexte de la documentation

 

Le déficit du Service Interuniversitaire de Documentation[1] (SID) qui s’élève à 400 000 euros est dû à l’augmentation incessante du coût des ressources électroniques. Ressources dans lesquelles les chercheurs doivent bien souvent payer pour publier leurs travaux. Les bibliothèques doivent ensuite en payer l’accès pour leurs publics. Dans le cadre actuel de restriction budgétaire de l’UGA, un groupe de travail sur le financement de la documentation a été mis en place pour trouver des solutions à ce déficit. Les pistes envisagées sont :

 

  • Une hausse des  droits d’inscription des étudiants
  • La réduction de l’offre de documents imprimés et électroniques
  • Le recours à une contribution de l’ensemble des laboratoires
  • La disparition des services assurés par les bibliothèques associées

 

Soit disposer de moins mais payer plus !!!

 

Pas d’avenir pour les bibliothèques associées ?

Les bibliothèques associées dépendent des laboratoires de recherche et des composantes (UFR, instituts, facultés…). Elles ont la particularité d’être spécialisées dans leurs disciplines. Son personnel est une ressource indispensable aux enseignants-chercheurs et étudiants pour l’accompagnement individualisé, le soutien à la recherche et la réussite des étudiants.

Dans le contexte de restriction budgétaire, les bibliothèques de composantes et de laboratoires distantes de moins de 500m des BU ont vocation à être remplacées par des « espaces numériques de travail » dont la documentation sera quasiment absente.

 

L’avenir des personnels, des budgets d’acquisition et le service au public dans son ensemble est mis en péril.

 

Expérimentation dans le bâtiment Stendhal

 

Dans le bâtiment Stendhal, il y avait 4 bibliothèques. Les UFR[2] LLASIC et LE ont déjà procédé à deux fusions de bibliothèques, à espace et moyens constants, avec une réduction de personnel et une suppression de 34 000 documents.

Une nouvelle fusion alarmante des deux dernières bibliothèques est envisagée à l’horizon 2020 dans ces deux UFR. Le projet prévoit de supprimer ou transférer 75 000 documents (pédagogie et recherche) sur les 100 000 détenus. Seuls 25 000 documents seront conservés. Le maintien des personnels sur leur poste n’est pas garanti et donc l’accompagnement des publics n’est pas assuré.

Le projet, conduit dans l’urgence et sans consultation des publics et du conseil de la documentation, est de créer un « espace numérique de travail », que l’équipe présidentielle n’a pas su définir. On peut craindre qu’il ne s’agisse que d’espaces avec des tables et du Wifi, sans services documentaires. Ce concept pourrait être appliqué à l’ensemble de la documentation des bibliothèques associées de l’UGA et G-INP (soit 34 bibliothèques et 55 ETP[3]).

Les conseils des UFR LLASIC et LE, opposés à ce projet dans ces conditions, proposent de moderniser leurs bibliothèques en les enrichissant de services liés au numérique, tout en maintenant les fonds documentaires. L’équipe présidentielle refuse cette option. Les décisions doivent être prises avant l’été pour une validation en Conseil d’administration en septembre.

Une victoire de la politique « d’excellence » ?

Sous couvert de financement (CPER[4], IDEX…) et l’urgence de rendre un rapport au rectorat et à l’État d’ici septembre sous peine de voir ces crédits disparaître, c’est une politique globale de réduction des services documentaires qui est mise en œuvre.

L’université choisit de privilégier des ressources électroniques dont l’accès n’est pas pérenne et le prix exponentiel plutôt que de maintenir des structures documentaires qui favorisent la réussite des étudiants, l’égalité des chances et l’accès à l’information pour tous.  

Pour la réussite des étudiants et la qualité de la recherche, nous demandons à l’équipe présidentielle de ne pas considérer les bibliothèques comme une variable d’ajustement budgétaire.

Je signe cette pétition pour une offre documentaire définie avec et pour les utilisateurs !

Contre la destruction des bibliothèques de composantes et pour une offre documentaire de qualité définie avec et pour les utilisateurs, je signe la pétition !!

 

 

[1] Le SID regroupe les BU Droit et Lettres, la BU Sciences, la BU de médecine et les bibliothèques intégrées.

[2] Une UFR est un département de formation disciplinaire. UFR Langage, Lettres, Arts du spectacle, Information, Communication et Journalisme. UFR Langues Étrangères.

[3] Un ETP est un équivalent temps plein, donc les moyens en personnel.

[4] CPER : Contrat Plan État Région, IDEX : Initiative d’Excellence (financement de projets)